Une association française subventionnée fait la promotion de prisonniers palestiniens membres d'organisations terroristes
Le 18 juillet 2019, la Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine (PFP),1 une association anti-israélienne récipiendaire de subventions publiques de l’Agence Française de Développement (AFD), a relayé « un appel urgent pour sauver les grévistes de la faim palestiniens » qui souligne « la nécessité d’intensifier des actions de solidarité de la part des populations du monde entier pour demander la libération immédiate de tous les prisonniers politiques palestiniens ». Cet appel relayé par PFP invite également à rejoindre la campagne discriminatoire BDS (Boycott, désinvestissement et Sanctions) contre l’État d’Israël et cela alors que le boycott et son appel sont illégaux en France.
Cet appel fut publié initialement le 9 juillet 2019 par Addameer,2 une organisation partenaire3 de PFP. Selon le Fatah, Addameer est « affiliée » au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation terroriste désignée comme telle par l’Union européenne, les États-Unis, le Canada, et Israël (voir rapport de NGO Monitor pour plus d’informations au sujet d’Addameer et ses liens au FPLP).
De nombreuses sources rapportent que plusieurs prisonniers palestiniens figurant dans cet appel sont membres d’organisations terroristes. Exemples:
- Jafar Ezeddin est qualifié par de nombreux médias de « leader » du Jihad Islamique Palestinien (JIP) en Cisjordanie, une organisation terroriste reconnue comme telle par l’Union européenne, les États-Unis, le Canada, etIsraël. Ces sources rapportent également qu’en mai 2019, Ezeddin a été condamné à cinq mois de prison par un tribunal militaire israélien après avoir été inculpé d’appartenance au JIP et d’exercer des activités dans ses rangs. En 2015, un verdict de la Cour suprême israélienne qualifiait Ezzedin de « membre du Jihad Islamique lié à de hauts responsables de cette organisation ».
- Ahmed Zahran– Selon le rapport annuel d’Addameer daté de 2013, « le détenu Ahmad Zahran (36 ans) avait été libéré en 2009 après avoir passé 11 années de prison ». Réarrêté le 24 mars 2013, une cour militaire israélienne indiquait en mai 2013 qu’Ahmed Zahran et un autre détenu étaient « interrogés à cause de leur appartenance et leur activité au sein du Front populaire [de libération de la Palestine], une activité comprenant même l’exécution d’attaques ».
- Mohmmed Abu Akkar et Mustafa Hassanat ont tous deux été qualifiés de « membres du FPLP » par le Collectif Palestine Vaincra, une organisation française antisioniste « partenaire » du FPLP qui « considère que la lutte du peuple palestinien est partie intégrante de la résistance anti-impérialiste à travers le monde ». Ce collectif « soutient la lutte du peuple palestinien contre le sionisme, l’impérialisme et les régimes réactionnaires arabes pour la libération de toute la Palestine de la mer au Jourdain ». De plus, le 2 juillet 2019, la section pénitentiaire du FPLP dans sa déclaration demandant « instamment de soutenir les prisonniers et appelle à l’action », qualifie Zahran, Abu Akkar et Hassanat de « camarades ».
Footnotes
- PFP est une organisation parapluie composée de 42 associations françaises actives dans le conflit israélo-arabe. Depuis 2009, PFP a perçu quelques 740.000 euros de subventions de l’AFD pour ses activités, dont le lobby d’élus et du gouvernement français.
- Addameer est une organisation palestinienne leader des campagnes de soutien aux prisonniers palestiniens condamnés pour des infractions à la sécurité, tout en les qualifiant de « prisonniers politiques » et omettant totalement les contextes de violence et de terrorisme.
- La fiche de communication du projet triennal (2017-2020) « Etre entendu et faire comprendre, quelle solidarité avec la Palestine? » financé par l’AFD à hauteur de 270,000 euros, liste Addameer dans les partenaires palestiniens de PFP.