La France finance des ONG actives dans des campagnes de boycott et ayant des liens présumés avec des groupes terroristes
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Une conférence internationale pour la paix au Proche-Orient à l’initiative de la France aura lieu le 15 janvier 2017 à Paris. NGO Monitor souhaite mettre en lumière plusieurs sujets concernant le soutien financier du gouvernement français à certaines organisations non gouvernementales (ONG) soutenant les campagnes BDS (boycott, désinvestissement, et sanctions) contre l’Etat d’Israël et/ou ayant des liens présumés à des groupes terroristes. Ce soutien jette le doute sur l’aptitude de la France à servir d’hôte impartial à un sommet consacré à la paix.
Résumé:
- Le gouvernement français finance de nombreuses organisations françaises, israéliennes, et palestiniennes soutenant et faisant la promotion des campagnes BDS contre Israël et ce, malgré le fait que de tels boycotts sont illégaux au regard de la loi française.
- La Plateforme des ONG françaises pour Palestine (La Plateforme) est une bénéficiaire de cette aide financière. Un de ses projets, financé de manière abusive par l’argent des contribuables a ouvertement pour but d’influencer les élus, les médias, et l’opinion publique sur le conflit. La Plateforme soutient des campagnes de boycotts contre l’Etat d’Israël et a pour partenaires des organisations jouant un rôle important dans les campagnes BDS.
- La France finance directement et indirectement plusieurs autres ONG ayant des liens présumés avec le groupe terroriste FPLP.
Analyse détaillée:
- Le financement de la France aux organisations qui soutiennent les boycotts d’Israël, en violation directe de la loi française:
- En 2015, la Cour de Cassation confirma une décision de 2013 concernant l’illégalité des boycotts et de l’appel aux boycotts en France. Par cette interdiction, BDS France fut condamnée à €28,000 de dommages et intérêts aux parties civiles par une cour de justice locale, après l’appel de 14 activistes (2010) au boycott des produits israéliens dans un supermarché. Chacun de ces activistes a été condamné à verser une amende de €1,000.
- Malgré ces décisions de justice, le gouvernement français continu de financer des ONG qui soutiennent les campagnes de boycott.
- Le soutien aux campagnes de boycott se manifeste en France sous plusieurs formes. Entre autres:
- La campagne « Made in Illegality, » dont La Plateforme des ONG françaises pour Palestine, La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), et le syndicat français la CGT y sont partenaires, va bien au-delà de la décision française (novembre 2016) de soutenir l’étiquetage des produits israéliens produis dans les territoires disputés. Cette campagne soutient le boycott de ces produits. Les objectifs de cette campagne sont « d’interdire l’importation des produits des colonies, » « d’exclure les colonies des accords bilatéraux et de coopération avec Israël, » « d’exclure les entreprises actives ou installées dans les colonies des marchés publiques et des appels publiques d’offres… »
- Al-Haq, FIDH, CCFD-Terre Solidaire, et l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) sont membres de la campagne prônant la fin des relations entre les banques françaises et israéliennes ayant des branches dans les territoires disputés. En pratique, cela aurait pour résultat un désinvestissement de la plupart des grandes banques israéliennes (voir les lettres de l’AFPS adressées au Crédit Agricole, à La Société Générale et à la compagnie d’assurance AXA).
- La campagne pour la suspension de l’accord d’association israélo-européen menée par la Plateforme, l’AFPS, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), et d’autres nombreuses organisations.
- Le gouvernement français soutient des organisations françaises, israéliennes, et palestiniennes impliquées dans la promotion des campagnes BDS contre Israël. Entre autres :
- ONG françaises:
- ONG israéliennes:
- Alternative Information Center (AIC) (Centre d’informations alternatives):
- Commission nationale consultative des droits de l’homme: €14,950 en 2013
- Via CCFD-Terre Solidaire: €4,975 en 2015, €12,960 en 2016
- Israel Social TV (via CCFD-Terre Solidaire): €5,000 en 2015
- Alternative Information Center (AIC) (Centre d’informations alternatives):
- ONG palestiniennes (financées par l’AFD):
- Palestinian Agricultural Relief Committees (PARC): $329,888 de 2010 à 2013
- MA’AN Development Center: $343,578 de 2010 à 2013
- Culture and Free Thought Association: €770,032 en 2014
- Palestinian Hydrology Group: $394,200 de 2010 à 2013
- Le gouvernement français finance un projet de la Plateforme ayant pour but de fournir aux élus, aux médias et au public une “information adaptée” sur le conflit:
- 40% (€225,000) du projet de la Plateforme « Mieux agir pour le respect du droit en Palestine » a été financé par le gouvernement français (AFD). Le projet décrit ses « groupes cibles » comme les élus et les institutionnels, les medias, et le « grand public français, » les jeunes et novices étant visés plus particulièrement. Le projet se veut de pourvoir ces cibles avec « une information adaptée à leurs besoins. » Parmi les ONG partenaires de ce projet y figurent entre autres:
- Ittijah – En 2010, le responsable d’Ittijah, Amir Makhoul, a été condamné à 9 années de prisons pour espionnage au profit du Hezbollah durant la guerre du Liban de 2006. La Plateforme et Ittijah étaient déjà partenaires en 2009 sur un projet financé en partie par le gouvernement français (€43,560 au travers de l’AFD) alors que Makhoul était encore à la tête de l’organisation.
- Coalition of Women for Peace (Coalition des femmes pour la paix) – a initié la campagne « Who Profits » « en réponse à l’appel palestinien pour le boycott, le désinvestissement, et les sanctions (BDS) contre Israël.» Who Profits est une base de données qui identifie les cibles pour un boycott anti-israélien.
- Palestinian NGO Network – Un acteur important des campagnes BDS, et de la rédaction des documents de la conférence de Durban de 2001 appelant à l’embargo sur Israël.
- La Plateforme publie également sur son site web des « dossiers thématiques » basés sur informations fournies par d’autres ONG israéliennes et palestiniennes politisées. Parmi ces ONG y figurent: B’Tselem, EWASH, Addameer, Defense for the Children International – Palestine (DCI-P), FIDH, BADIL, Who Profits, Al-Haq, et Yesh Din. Les recherches d’NGO Monitor montrent que Addameer, Al-Haq, and DCI-P ont des liens présumés avec le groupe terroriste FPLP (voir dessous).
- Claude Léostic, directrice de La Plateforme, fut interdite d’entrée en Israël. Elle a été impliquée dans des campagnes radicales, et a fait des déclarations incendiaires – notamment celles mentionnées dans une lettre de 2009:
- « Je suis venue en Palestine [en 2002] un an après le début de votre Intifada afin de vous témoigner mon soutien et ma solidarité dans votre combat pour vos droits légitimes et votre liberté.»
- A comparé Israël à l’Allemagne nazie «…Le peuple de France a résisté face aux barbares nazis…Mais vous avez souffert depuis plus de 40 ans, aussi incroyable que cela puisse être dans ce monde moderne, et cela après la Nakba …»
- S’est barricadée avec Yasser Arafat à Ramallah en 2002: « Il ne me semblait pas acceptable de laisser continuer le gouvernement israélien avec leurs crimes et leur plan d’éliminer le leadership palestinien.»
- A participé à la flottille de 2011 pour Gaza et fut arrêtée.
- 40% (€225,000) du projet de la Plateforme « Mieux agir pour le respect du droit en Palestine » a été financé par le gouvernement français (AFD). Le projet décrit ses « groupes cibles » comme les élus et les institutionnels, les medias, et le « grand public français, » les jeunes et novices étant visés plus particulièrement. Le projet se veut de pourvoir ces cibles avec « une information adaptée à leurs besoins. » Parmi les ONG partenaires de ce projet y figurent entre autres:
- La France finance des ONG ayant des liens présumés avec l’organisation terroriste FPLP:
- La France a soutenu de manière directe (par le biais de l’AFD et du consulat général de France à Jérusalem) et indirecte via des ONG tierces des organisations ayant des liens présumés avec l’organisation terroriste FPLP. Le FPLP est une organisation terroriste reconnue comme telle par les États Unis, l’UE, le Canada, et Israël. Depuis sa création en 1967, il a été impliqué dans différentes attaques visant des civiles- attentats suicides, détournements d’avions, et assassinats.
- Les organisations recevant des financements français ayant des liens présumés avec le FPLP comprennent:
- Alternative Information Center (AIC): AIC est une ONG israélienne qui soutient les campagnes BDS contre Israël et accuse l’état de « nettoyage ethnique » et de « discrimination de type apartheid. » AIC a reçu €39,481 de la France depuis 2013. En 2012, l’ONG a reçu le Prix des Droits de l’Homme de la République française – Liberté – Egalité – Fraternité du gouvernement français pour son « œuvre dans la défense des droits de l’homme. »
- Son co-fondateur Michel Warchavsky, qui fut un leader de l’organisation trotskiste antisioniste « Matzpen, » fut emprisonné dans les années 90 pour avoir publié des tracts relatifs au FPLP.
- Nassar Ibrahim, co-directeur d’AIC, est l’ancien rédacteur en chef de El-Hadaf (hebdomadaire du FPLP).
- Rifat Odeh Kassis, membre du conseil d’administration d’AIC en 2008, a de multiples liens avec des ONG en liens avec le FPLP et fut arrêté et emprisonné à plusieurs reprises par Israël.
- Union of Agricultural Work Committees (UAWC) : Un syndicat des comités du travail agricole: l’organisation fait l’utilisation d’une rhétorique biaisée et de démonisation, accusant les « forces d’occupation d’Israël » de « continuer son offensive brutale et immorale [2014] sur Gaza » et de poursuivre une « politique de punition collective faisant fi du droit international et humanitaire. » De 2012-2014, UAWC a conduit un projet évalué à €354,489 dans le « gouvernorat Hébron. » Les principaux contributeurs de ce projet furent: €177,000 du ministère français de l’environnement de l’énergie, et de la mer via l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse; €31,000 du consulat général de France à Jérusalem; et €93,176 du conseil régional de Provence-Alpes- Côte d’Azur.
- UAWC a été fondée en 1968 par des membres du FPLP et est un « filiale » officielle du FPLP.
- USAID identifie UAWC comme le « bras agricole » du FPLP.
- Al-Haq: Al-Haq est un leader du « lawfare » (« guerre par le droit ») anti-Israélien et des campagnes BDS. En 2015, MAEDI a remis à Al-Haq €27,842 (ligne 1199) pour soutenir ses activités dans le domaine « secteur privé et droits de l’homme. »
- Shawan Jabarin, directeur général d’Al-Haq a des liens présumés avec l’organisation terroriste FPLP et se fit ainsi refuser l’obtention de visa de sortie par Israël et la Jordanie.
- En 2007, la cour suprême israélienne a rejeté l’appel de Jabarin de se rendre à l’étranger déclarant que Jabarin est un « activiste du FPLP de haut rang…» « agissant apparemment à la manière du docteur Jekyll et de Mister Hyde …», « PDG d’une organisation humanitaire une partie du temps…» et en parallèle « activiste dans une organisation terroriste n’ayant pas renoncé au meurtre…»
- Alternative Information Center (AIC): AIC est une ONG israélienne qui soutient les campagnes BDS contre Israël et accuse l’état de « nettoyage ethnique » et de « discrimination de type apartheid. » AIC a reçu €39,481 de la France depuis 2013. En 2012, l’ONG a reçu le Prix des Droits de l’Homme de la République française – Liberté – Egalité – Fraternité du gouvernement français pour son « œuvre dans la défense des droits de l’homme. »