L'Île-de-France a continué de financer des associations impliquées dans le BDS en 2017
Le 25 février 2019, la Région Île-de-France a publié la liste des subventions versées par la Région aux associations pour l’année 2017. Parmi les organismes subventionnés, plusieurs associations impliquées dans les campagnes discriminatoires et illégales BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) contre l’État d’Israël.
Ce soutien financier va à l’encontre d’une délibération (13 octobre 2016) du Conseil régional d’île de France, définissant en autres les « Conditions d’éligibilité des projets » subventionnés. Cette délibération stipule que:
« Sont exclus de tout financement les évènements ou manifestations à caractère politique, ainsi que les organismes, quelle que soit leur forme juridique, qui provoquent à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race, ou une religion déterminée.
Sont notamment exclus de tout financement les organismes qui appellent au boycott de l’État d’Israël, en particulier ceux qui participent au mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), ces appels constituant une infraction pénale (Cour de cassation, 20 octobre 2015). »
Liste des associations impliquées dans les campagnes BDS, ayant reçu des subventions de la Région Île-de-France en 2017 (La somme indiquée à côté du nom de l’association correspond à la subvention octroyée en 2017 par la Région).
La Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine (PFP; 18,000 €)
Bien que PFP affirme que ses « campagnes ne s’inscrivent pas dans le mouvement BDS », Claude Léostic, présidente de PFP de 2011 à 2018, affirmait en juin 2018 que « bien sûr que nous le soutenons [le mouvement BDS] et nous croyons que c’est un moyen populaire et pacifique d’exprimer une opinion ».
- En 2018, PFP, aux côtés de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), la FIDH, la Ligue des droits de l’Homme (LdH), Al-Haq et de plusieurs syndicats français, a été signataire du rapport « Tramway de Jérusalem : des entreprises françaises contribuent à la colonisation israélienne du territoire palestinien occupé ». Ce rapport qui cible les entreprises françaises Systra, Egis et Alstom pour leur participation à la construction du tramway de Jérusalem s’inscrit, selon l’AFPS dans la campagne BDS.
- En 2018, PFP a fait la promotion de la « Conférence-débat : L’importance des boycotts culturel et universitaire».
- En 2017, PFP a publié le document « 12 idées reçues sur le BDS» qui « présente les idées reçues les plus courantes sur le BDS, et des éléments d’explication permettant de lutter contre ces fausses affirmations ». Ce document renvoie à la liste des députés et sénateurs afin que le lecteur puisse interpeller ses représentants politiques sur ce sujet.
- Dans un questionnaire adressé aux candidats à l’élection présidentielle de 2017, PFP demande « au prochain gouvernement français d’abroger cette circulaire [circulaire rendant le boycott et l’appel au boycott illégal en France] ».
- PFP coordonne aux côtés de La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), la campagne « Made in Illegality » en France qui va bien au-delà de la décision française (novembre 2016) de soutenir l’étiquetage des produits israéliens produits en Cisjordanie. Les principaux objectifs de cette campagne sont « d’interdire l’importation des produits des colonies, » « d’exclure les colonies des accords bilatéraux et de coopération avec Israël, » « d’exclure les entreprises actives ou installées dans les colonies des marchés publiques et des appels publiques d’offres… ».
- PFP soutient l’appel pour lasuspension de l’accord d’association Union européenne- Israël.
- François Leroux, président de PFP depuis 2019 a été «responsable national AFPS pour la campagne BDS ».
- L’AFPS est un acteur proéminent des campagnes BDS en France.
- En 2017, l’AFPS, contrairement aux années 2013, 2014 et 2016, n’a pas reçu de subventions de la Région Île-de-France.
Le Conseil régional d’île de France à subventionné PFP à plusieurs reprises ces dernières années: 24,000 € en 2016, 20,000 € en 2015, 22,000 € en 2014 et 62,000 € en 2013.
Fédération des Association de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s (FASTI; 24,260 €).
FASTI est une association au discours radical qui affirme se « bat[tre] pour le droit des personnes migrantes ». Selon la Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme (LICRA), en 2015, ses prises de positions radicales reprenant « au mot près l’argumentation islamiste visant à justifier les attentats…avaient conduit l’Etat à ne plus financer les FASTI » (mention en gras ajoutée).
- En 2018, la LICRA a demandé à la « Maire de Paris, de renoncer à financer l’association FASTI ».
- Selon la LICRA, « Les FASTI défendent l’idée que la France mènerait une politique de « racisme d’Etat », de « xénophobie d’Etat » néocoloniale, que la police organiserait des « rafles » sur ordre du Gouvernement. Elle défile également aux cotés des Indigènes de la République et du mouvement BDS ».
Le Conseil régional d’île de France à subventionné FASTI à plusieurs reprises ces dernières années: 27,500 € en 2016, 66,000 € en 2015, 62,000 € en 2014 et 40,886 € en 2013.
ATTAC France (18,026 €)
- ATTAC France sert de canal de financement de la campagne BDS France. Elle est aussi signataire de cette campagne discriminatoire.
Le Conseil régional d’île de France à subventionné ATTAC France à plusieurs reprises ces dernières années: 13,330 € en 2016, 57,851 € en 2015 et 30,852 € en 2014.
La Cimade (4,000 €)
La Cimade déclare qu’elle « n’est pas membre de BDS France mais soutient la campagne ».
- En 2009, le Conseil national de La Cimade avait adopté une motion déclarant que « La Cimade, forte de son continuel positionnement au côté des Palestinien.ne.s et des Israélien.ne.s œuvrant pour la paix, déclare son soutien à l’appel de la société civile palestinienne BDS ».
- La Cimade accuse faussement Israël d’apartheid affirmant que « la situation d’oppression qu’impose l’État d’Israël aux Palestiniens, au sein de son territoire national comme dans les territoires occupés répond à cette définition juridique ».
Le Conseil régional d’île de France à subventionné La Cimade à plusieurs reprises ces dernières années: 51,403 € en 2016, 103,586 € en 2015 et 44,637 € en 2014.
La Ligue des droits de l’Hommes (LdH) (3,000 €)
La LdH affirme soutenir « le boycott des produits provenant des territoires occupés…le désinvestissement et les sanctions envers Israël » et avoir « mené campagne contre l’accord économique entre l’UE et Israël ».
- C’est dans ce cadre qu’elle a participé à l’écriture des rapports contre la compagnie Orange (2015), les banques françaises (2017) et contre les entreprises françaises (2018) impliquées dans la construction du tramway de Jérusalem.
Le Conseil régional d’île de France à subventionné la LdH à plusieurs reprises ces dernières années: 28,402 € en 2016, 14,628 € en 2015 et 37,282 € en 2014.
L’Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF; 17,947 €).
- L’ATMF est « signataire de la campagne BDS France ». C’est dans le cadre de son implication dans ces campagnes discriminatoires que l’ATMF a soutenu en 2018 l’appel « pour l’annulation de la saison de France-Israël et le boycott de ses spectacles » ainsi que « l’appel au boycott de l’Eurovision à Tel-Aviv » en 2019.
- Au tout début de la guerre de 2014 à Gaza, l’ATMF avait co-signé le communiqué « AGRESSION SIONISTE : VIVE LA RÉSISTANCE PALESTINIENNE ! » dans lequel les associations signataires avaient apporté leur « soutien total et inconditionnel à la Résistance palestinienne sous toutes ses formes » (mention en gras ajoutée).
- L’ATMF qui affirme contribuer entre autres « à la défense des exclus, des migrants avec ou sans papiers » accuse aussi la France de pratiquer un soi-disant « racisme d’Etat » et de « rafler les sans-papiers ».
Le Conseil régional d’île de France à subventionné ATMF à plusieurs reprises ces dernières années: 13,440 € en 2016, 23,000 € en 2015 et 29,683 € en 2014.
Le Mouvement de la Paix (20,167 €)
- Au mois de janvier 2019, le Mouvement de la Paix a été signataire de la pétition « EUROVISION 2019 : PAS EN ISRAËL, PAS AU PAYS DE L’APARTHEID ! ».
- En 2018, faisant référence à la loi fondamentale l’« État-nation du peuple juif », le Mouvement de la Paix a affirmé faussement qu’ « elle officialise l’État d’apartheid en Israël même ».
Enfin, trois associations « signataires de la campagne BDS France » ont perçu des subventions de la Région Île-de-France en 2017.
- La Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (28,195 €).
- Fédération Artisans du Monde (25,516 €).
- L’Association des Tunisiens en France (1,982 €).